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29 mai 2007

Premier chapitre : mon oncle d'Amérique

Mon oncle d'Amérique

Cela fait maintenant combien de temps que mon père a reçu un appel téléphonique puis, quelques jours plus tard, une lettre relative à cette personne, parente lointaine et inconnue, disparue quelques deux ans auparavant ?

Presque trois ans, je dirais.

Je me souviens comment tout a commencé : mon père, au téléphone, après que nous avons échangé les banalités d'usage:

"... Oh, il nous arrive quelque chose d'inattendu...", la voix se faisant soudain plus enjouée. "J'ai reçu hier l'appel d'un généalogiste ; il m'a parlé de quelqu'un que nous ne connaissons pas et qui est décédé depuis quelque temps déjà. Cette personne n'avait aucun descendant, le notaire a dû faire appel à un généalogiste pour retrouver les parents éloignés. Les recherches ont abouti ; il se trouve que nous sommes apparentés à cette personne et donc pouvons prétendre à l'héritage ..."

Qui n'a jamais rêvé d'hériter d'un inconnu ? Qui n'a jamais espéré recevoir un bien ou une somme rondelette, en déduire quelques impôts, éventuellement faire un don pour se libérer de tout complexe de culpabilité puis mener une vie aisée jusqu'à la fin de ses jours ?

"Mon oncle d'Amérique" est un film que j'aime beaucoup, la croyance en la providence est l'un des nombreux thèmes abordés car il s'agit évidemment d'un trait psychologique des plus banals.
Il suffit de se sentir quelque peu désespéré pour penser qu'un familier, voire un inconnu, va apparaître et nous sortir de l'embarras. Je ne me sens certainement pas acculé au désespoir mais ne refuserai pas non plus la main tendue d'un oncle d'Amérique, ni de toute autre partie du monde, de toute façon.

Homme d'expérience et donc psychologue, le généalogiste annonça immédiatement que l'héritage en jeu n'était pas très conséquent. Mon père n'eut droit qu'à quelques informations, précises bien sûr, son correspondant voulant certainement prouver qu'il ne s'agissait pas là d'un canular mais du résultat des recherches d'un spécialiste : le donateur appartenait à la famille de ma grand'mère paternelle et provenait d'un tout petit village du Nord de la Provence. Le nom de la personne et la somme en jeu nous seraient révélés si nous acceptions de conclure avec le généalogiste ; pour l'instant, nous devions nous contenter du nom du village.
Il ne s'agissait là que d'un détail de procédure pour le généalogiste ; pas pour nous, cela faisait alors des années que nous nous interrogions sur l'origine géographique de cette branche de notre famille.
Nous disposions enfin d'une information précise.

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